
Dans la Maison des Années , il y a trois étages
Chaque étage ouvre la porte sur deux petits villages
Au troisième soit on ski , soit on nage
Dans chaque tribu , douze vies, douze visages
Dans chaque vie, douze folies , douze personnages
Derrière chaque porte, douze sourires , douze histoires
Derrière chaque sourire , douze soupirs, douze purgatoires
Derrière chaque purgatoire , douze délivrances , douze échappatoire
Derrière chacune des portes se cachent la souffrance et l’espoir
Derrière chaque histoire , douze déni ,douze entourages
Derrière chaque déni , douze deuils, douze nauffrages
Dans chaque naufrage s’émancipe le courage de tourner la page
Dans chaque page tournée s’évince la nostalgie d’un bel héritage
Quand j’arrive au troisième étage , J’entre dans l’imaginaire de douze personnages
Derrière chaque personnage , l’épiscopal combat entre la vie et la mort fait rage
Entre la folie et la raison
L’empathie devient ma seule communication
Dans l’ancien royaume de Monsieur Blanc
Je suis devenu un gardien du temps
Dans la Maison des Damnées tous sortent les pieds devants
La seule chose que je peux faire , c’est de les aimer en attendant
Derrière chaque porte, une nouvelle histoire s’ébauche
Ce ne sera plus jamais pareil devant la première porte à gauche
Derrière chaque histoire, douze besoins, douze routines
Je la connaissais avec la précision d’un chirurgien celle de ma chère Francine
Dans un monde dominé par le fantastique dans sa dernière quête
Elle était l’immonde innopiné dont il restait toute sa tête
Elle gardait la porte fermée quand elle n’avait pas le cœur à la fête
Quand elle nous invitait, inutile de sortir le chronomètre
On y serait aussi longtemps qu’elle décidera qu’on devra y être
Elle aimait discuter et prenait toujours des nouvelles de mes filles
Pourtant elle, avait son propre vécu personnel et ses querelles de familles
Sous ses bas de laines
Elle avait la fragilité d’une poupée de porcelaine
Dans ses meilleurs jours
Elle personnifiait l’éloquence et la répartie avec une main de fer dans un gant de velours
Elle voulait survivre
Elle ne voulait plus souffrir
Elle aurait voulu vivre
Elle avait déjà prévue l’aide médicale à mourir
Le destin l'a pris un peu avant son désir
Le chemin qu'elle a pris , c'est celui de ne plus souffrir
Moi tout ce que j’espère pu lui avoir apporté
C’est un peu de divertissement et d’humanité
Moi j’ai choisi de lui donner mon aide médicale à aimer
Une carte postale d’amour et de dignité
Plus jamais je ne te verrai dans la première porte à gauche
J’aurais espéré que ce texte , tu le lirais avant que brusquement la vie ne te fauche
Toi qui aimait tant les chiens , j’aurais voulu te présenter le mien
D’ailleurs si j’avais su que tu partirais le lendemain
Et que je pouvais rembobiner le temps
Je l’aurais baptisé Franco en ton honneur et celui de Monsieur Blanc
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