Une libre adaptation du poème classique de Walt Whitman en hommage
à Marcel Ladouceur et à mon papi Henri…
O’ Capitaine , Mon Capitaine
Mes ouailles, mon périlleux voyage se termine dans la gloire.
Mes souvenirs riches en sourires sont ancrés à jamais dans ma mémoire.
Nous arrivons au port, j’entends les carillons et la douce voix de ma tendre épouse qui m’appelle dans le noir.
Derrière ma stature de chêne , j’ai tenté de vous cacher mon désespoir et ma souffrance.
Debout sur mes pieds enflés par l’œdème
Je ne vous dit pas Adieu ,
Je vous dit que je vous aimes dans la délivrance
Quand comme la foudre du tonnerre,
Le destin , Frappe, Frappe, Frappe
Sachez que ce n’est pas un accident fatal mais ma destination finale que j’ai trouvé dans les rues de Ste-Agathe ….
Si mon corps immobile et refroidi git dans ce lit sans respirer
Ne pleurer pas mon sort je n’aurai plus jamais besoin de remarcher,
J’ai maintenant appris à voler
Dans mon ancienne vie de globe-trotter
Je me suis attaché à tant de gens que j’ai dû par la suite quitter que je me suis détacher de la proximité avec les humains et forgé une carapace de loup solitaire
pour me protéger
Dans ma nouvelle vie, je veux faire le contraire
J’aspire a devenir significatif , sincère et inspiranr pour les gens qui font un partie de mon itinéraire même si viendra un jour le moment où je devrai les laisser derrière
Je ne veux plus pleurer les départs et la mort
Je veux célébrer la vie et l’espoir
Ma rencontre avec lui.
Je m’en souviens comme si c’était hier.
Un matin de novembre ma première journée en tant que stagiaire
Derrière un calme et une fausse confiance apparente , Je tentais de faire le beau …
Mon TDAH était enfurie et mon cerveau pataugeait au rythme d’un canard qui agite
Ses palmes sous l’eau
Quand mon mentor m’a dit :
On va te faire commencer avec Marcel,
Tu vas voir , yé super gentil et facile .
Sur le coup , j’ai cru faire une crise de panique
Ce n’était plus un camarade d’école qui faisait semblant ou un mannequin avec un pénis en plastique,,,,
C’était un vrai être humain avec des émotions authentiques et des
besoins de soins thérapeutique.
C’était mon premier résident
un vrai gentleman au
cœur d’or et au sourire bienveillant
Dès que Danny m’a habilement présenté comme le p’tit nouveau de 43 ans arrivant du Cirque du Soleil
J’ai été rassuré par son intérêt envers mon parcours et la confiance tranquille de son regard
Pourtant encore rougi par le manque de sommeil.
Tout le long de mon intervention
Il m’a coaché avec générosité et une incommensurable patience
C’est à ce moment que ma nouvelle job a pris tout son sens
Pour lui ,
je suis devenu le gars du Cirque du Soleil
Pour moi ,
, il est devenu mon Monsieur Jean Béliveau
L’ancien joueur professionnel de hockey gentlemen
Une race de oubliés de véritable superman
Même dans sa réticence aux visages inconnus
Il acceptait sa pitance en nous faisant sentir les bienvenus
Québec a perdu l’un de ses As
La MDA de Ste-Agathe a perdu un peu de sa classe…..
Comme mon papi Henri
Il s’assoyait comme un roi au bout de la table .
Toujours courtois et poli
Sa présence imposait le respect
même dans le silence
Sa prestance transparaissait la classe Et l'élégance
Tous s’accrochaient à ses lèvres lorsqu’il
Nous délectaient de l’une de ses fables
Comme mon papi perdu
C’était un homme d’une époque révolue
Un homme érudit qui n’avait pas besoin de Google pour trouver solution aux mots croisés
Un homme de fer toujours bien vêtu, dont par qui les actions, laissait la galanterie transpirer
Ceux qui s’habillait chic le dimanche
Ceux avec qui la dernière page du
journal de Montréal chaque journée commence
Ceux qui ne bâtissaient pas des carrières mais des familles
Ceux qui ne swippaient pas sur tinder mais gagnaient à coup de bouquet de fleur le cœur des filles……
Un gentleman oublié
Ceux qui ont forgé notre héritage passé
Chaque fois que je suis retourné dans sa chambre par la suite
ce n’est pas pour prodiguer des soins a un homme malade
C’était pour jaser avec mon Monsieur Jean Beliveau de hockey, du beau temps , de ma vie au Cirque ou de n’importe quoi d'autres sauf de politique
Quand ma Lauriana s’est intéressé à la politique et a décidée de faire un travail sur le référendum de 1980.
Elle m’a dit :
Papa , c’était comment pendant le référendum?
C’était comment pendant le temps de René Levesque ?
J’ai pas vraiment connu René Levesques
J’étais trop jeune ma cherie ,
Pour moi le référendum , c’est Lucien Bouchard, Paul Piché , Jacques Pariseau et
Le vote ethnique
Et la déception de ma maman qui avait littéralement le Québec tatouée sur le coeur….
Mais attends, , j’ai peut-être une idée
Fais moi une liste de Questions et je vais trouver quelqu’un qui a connu ce temps
Sans jamais connaitre ses opinions politiques ou ses allégeances personnelles
Je ne sais pas pourquoi,
mais j’ai instinctivement pensé à Marcel
Comme je suis la personne la plus âgée
Dans ce qui me reste de famille …
Je savais qu’il pourrait peut-être m’aider a trouver le ton juste pour éclairer ma fille..
Quand je suis entré dans sa chambre le lendemain, l
a liste de questions dans mes poches … j
J’étais moins sûr de mon idée,
J’étais gêné et intimidé, je ne savais pas
comment trouver mon approche ….
Avant de quitter ,
j’ai pris mon courage à deux mains
et lui ai balbutié mes doléances….
Il m’a gentiment demandé de lui laisser la liste la liste de questions de ma princesse pour qu’il puisse les regarder sans me faire de promesses
Deux jours plus tard , aussitôt qu’il a reconnu
Mon visage dans l’embrasure de la porte
Il m’a dit : Hey Cirque du Soleil !!
Check sur ma table, p, j’ai laissée
Une enveloppe pour ta cocotte.
Il n’a pas seulement répondu au question
De ma fille , il a complètement retranscrit ses questions
Dans une calligraphie a la main impeccable et
Il a répondu généreusement aux 5 questions de ma fille reconnaissante
En y ajoutant quatre pages d’informations pertinentes pour le travail de mon adolescente
J’aurais voulu l’embrasser, le remercier de son temps
Deux semaines plus tard , il était aussi fier de moi quand ma Lolo est revenu pimpante a la maison avec un beau 100%
Tu ne l’as jamais su
Mais tu es devenu la figure de mon papi de remplacement
Tu étais de la génération vénérable
Ta présence nous manque déjà
au bout de la table
Nous t’aurons aider un peu à marcher
Toi tu continueras de nous inspirer comment nous comporter
Tu n’es pas disparu, tu n’es pas le passé
Comme mon papi et Jean Béliveau
Tu ne seras jamais un gentleman oublié
O’ Capitaine , Mon beau Capitaine
Dresse-toi devant nous pendant que nous mettons notre drapeau en berne en ta mémoire
Pour toi ,
Le ciel du Nord vient de pleurer toutes les larmes de son corps dans un week-end froid et noir
Pour toi,
Demain, les bouquets de fleurs enrubannés recouvriront les murs de l’église et le sol des jardins avec espoir
O’ Capitaine
O’ Mon papi de remplacement…
Je sens toujours ton aura et tes bras sur mes épaules chambranlants.
Ton sourire et ton souvenir survivront aux limites confinées par le temps
Tu ne git pas inconscient, froid et mort dans ton lit
Tu es plus vivant que jamais et désormais une inspiration pour l’homme que j’aspire a devenir et je suis…
A bientôt Marcel
Jean Sébastien Pelletier

Voici la version originale du très beau poème de Walt Whitman
et l’inspiration de ce Texte
Et oui, parce qu’avoir l’air d’un ancien motard par son physique ne signifie pas qu’on ne s’intéresse pas la poésie classique……
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.
My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

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